Vendredi 13, vous avez dit ????
Aujourd'hui, nous quittons San Francisco pour rentrer dans les terres; direction Salt Lake City.
Lever matinal (à 5h00 du matin) pour prendre notre taxi en direction de l'aéroport de San Francisco. Notre vol United Airlines est prévu pour 7h55 du matin.
Nous nous sommes enregistrés la veille sur internet. En arrivant, nous n'avons plus qu'à déposer nos bagages au comptoir dépose-bagages. Puis à faire la longue queue précédant les portiques de sécurité.
Sauf que très bonne surprise : comme nous sommes accompagnés de deux enfants, nous passons en prioritaire et nous doublons tout le monde. Ce qui nous laisse le temps de prendre un petit déjeuner dans le terminal.
Notre avion est à l'heure.
Le vol se passe sans encombre et nous attérissons à l'heure à Salt Lake City.
C'est à ce moment là que commencent les ennuis !!!!
Comme je l'avais évoqué dans un précédent post, Eric a égaré son permis de conduire, en France, avant notre départ. Ce qui rend la chose vraiment gênante, c'est que la réservation de la voiture, faite de France il y a plusieurs semaines via le site Auto-Europe, est à son nom = permis de conduire + carte de crédit. "Pas vraiment gênant; on fera changer le nom du conducteur" avais-je répondu à Sophie, qui, inquiète, m'avait questionné sur le sujet dans la semaine.
Nous voilà, nous présentant, à 11h00 du matin, au comptoir Alamo de l'aéroport. Alamo étant le loueur réel de notre voiture (Auti-Europe n'étant qu'un courtier).
La conversation :
- "Bonjour Madame, voilà la situation : notre réservation est au nom de ce monsieur (Eric !). Il va bien payer la résa avec sa carte de crédit mais il ne conduira pas la voiture car il a oublié son permis en France. Cette dame (Sophie !) sera donc la conductrice du véhicule. Et j'en serai le conducteur additionnel".
- "C'est pas possible, Monsieur, il faut que ce monsieur (Eric !) nous présente son permis car c'est son nom qui apparaît sur le voucher que vous me présentez".
- "Ben oui mais je vous ai dit qu'il avait oublié son permis en France".
- "Oui OK je comprends mais alors il me faut un autre voucher; au nom de cette dame (Sophie !)"
- "OK mais alors comment fait-on?"
- "Ben, vous appelez votre courtier pour qu'il nous envoie un autre voucher!".
- "Je ne comprends pas ce que çà change pour vous puisque nous payerons avec la même carte de crédit qu'initialement prévue!".
- "Je vous dit qu'il nous faut un nouveau voucher. Appelez votre courtier et demandez-le lui. Qu'il nous le faxe à ce numéro...".
Et nous avons donc eu droit en live aux conséquences de la gué-guerre entre les courtiers et les loueurs.
Parce qu'évidemment rien ne fut simple.
D'abord pour joindre Auto-Europe : aucun des numéros en notre possession ne fonctionnait. C'est bien le low-cost mais lorsqu'on a un souci, il n'y a plus personne !
C'est donc Carine (la voisine de Sophie) qui s'est occupée de les appeler (un grand merci à elle). Sauf que ce n'est pas évident lorsqu'on ne connait pas toutes les données du problème. Mais, enfin, elle s'en est très bien sortie.
Ensuite, le plus "gros" du problème, c'est le prix ! Car évidemment, pour un simple changement de nom sur un voucher, Auto-Europe nous demande presque 250€ "pour s'ajuster au tarif du jour de la location".
Enfin, dernier souci et pas des moindres, on ne recevait jamais le fax avec le nouveau voucher !!!!
Ce fax, finalement, on ne l'a jamais reçu. Ce n'est qu'après 3 rappels (toujours via Carine) qu'on a solutionné le problème en leur donnant le mail de l'agente Alamo. Si sur un fax, il peut y avoir des soucis entre le numéro et les différents indicatifs; sur un mail, il y a beaucoup moins de chance de se tromper (si on ne se loupe pas dans les caractères, évidemment)!
Et finalement, donc, deux heures après l'heure prévue, nous avons récupéré notre véhicule : un mini-van Chrysler.
On quitte au plus vite Salt Lake City. 5 heures de route nous attendent avant d'atteindre le pied de la chaîne des Grand Tetons. Nous traverserons successivement les états de l'Utah, de l'Idaho et du Wyoming.
Peu à peu, au fur et à mesure que l'on s'approche de notre point d'arrivée, le temps s'assombrit.
Mais ce qui nous inquiète le plus, c'est la voiture.
On ne s'en est pas rendu compte au départ mais c'est vraiment flagrant dès les contreforts de la chaîne des Grand Tetons; la voiture a un comportement étrange au moment des freinages. Lorsqu'on actionne la pédale de freins, tout l'avant de la voiture se met à trembler fortement. Je ne vous parle même pas du volant. A chaque "gros" freinage, on a l'impression de tenir les commandes d'un Boeing 747 en plein attérissage.
Nous approchons de Jackson Hole, ville où il y a un aéroport donc une chance d'avoir une agence Alamo. Nous nous faisons confirmer l'information lors d'un plein dans une station service. Nous faisons donc cap sur l'aéroport de Jackson Hole.
Il est prêt de 19 heures lorsque nous l'atteignons. A quelques minutes près, l'agence Alamo était fermée.
L'accueil est glacial. Les 3 jeunes filles nous accueillent d'un sourire moqueur.
"Vous avez dû mal enlever le frein à main" me répondent-elles en coeur. Le frein à main, aux USA, est en réalité une pédale sur le côté gauche, jouxtant la portière qu'il faut pousser pour mettre le frein puis repousser pour la faire se relever lorsqu'on veut enlever le frein. On passe, limite, pour des débiles.
"Et de toute façon, nous ne sommes pas garagistes", me répondent-elles; "si vous pensez qu'il y a un problème, il vous faut appeler la hot line". Ce que nous faisons, au moment de quitter l'aéroport, après avoir soigneusement enlevé le frein à main. Mais après plus de 6 minutes d'attente, sur un numéro payant aux USA, nous abandonnons.
La voiture semble générer moins de vibrations. Ou, du moins, cherche-t-on à s'en convaincre.
Il est 20 heures lorsque nous atteignons le Jackson Lake Lodge, sous une pluie battante.
La "View" depuis notre chambre est passablement embrumée....
Un rapide diner au grill de l'hôtel puis dodo. Demain, c'est l'entrée dans le mythique Yellowstone.
